lundi 16 janvier 2012

Le joueur d'échec de Stefan Zweig


Auteur : Né en 1881, issu de la haute bourgeoisie juive, plongé au coeur du bouillonnement culturel viennois, Stefan Zweig s'éprend dès sa jeunesse d'art et surtout de littérature. Il est aujourd'hui connu pour ses nouvelles (Amok, La Confusion des sentiments, Le Joueur d'échecs, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme). Influencées par les théories de Sigmund Freud (dont il était l'ami) elles témoignent, avec modernité et acuité, d'un souci d'analyse de l'âme et du psychisme de ses personnages, et mettent l'accent sur l'hypocrisie que la morale sociale induit dans le comportement humain.

Résumé : "Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance."


Mon avis : Mirko Czentovic est le champion du monde des échecs, le narrateur découvre que ce champion est sur le même bateau que lui en destination de Buenos Aires et tente de l'approcher. Grâce à Mac Connor il arrive à attirer l'attention de Czentovic et à jouer une partie d'échecs contre lui. Mais alors que Mirko était sur le point de gagner la partie, un mystèrieux homme, nommé Mr B. , interrompt Mac Connor dans son jeu, lui permettant ainsi de ne pas perdre la partie mais de la finir à égalité. Dans ce court roman, Zweig décrit la folie liée à la passion des échecs. Ce Mr B. a en effet appris à jouer aux échecs d'une manière très particulière :  il a appris à jouer dans sa tête lorsqu'il était prisonnier des nazis et ,chose remarquable (ou folle ?), il jouait contre lui-même . C'est mon premier livre de Zweig, et je ne suis pas déçue, cette nouvelle se lit très rapidement (en une soirée pour moi), l'écriture est simple mais tellement jolie. L'auteur retrace l'atrocité de l'enfermement qu'enduraient les prisonniers des nazis et nous fait découvrir qu'un rien peut nous sauver ... sauf si ce rien ce transforme en une "nécessité" et nous fait devenir fou. Est-ce réellement les échecs qui a libéré Mr B.  ou est-ce le contraire ?
Ce roman est peut-être très court mais c'est une œuvre autant sur le plan littéraire que psychologique. 

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